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Quel avenir pour les ministères dans notre Eglise?

 Notre Eglise catholique Amour, douleurs, questions, espoir ! Je l’aime Autant l’avouer tout de suite : j’aime l’Eglise, l’Eglise des Eglises, celle qui nous vient de Jésus, celle qui est animée par son Esprit. Il y a 59 ans que je sers l’Evangile comme prêtre dans cette Eglise-là, certes très imparfaitement, mais aussi -je crois pouvoir le dire en toute humilité- sincèrement et même joyeusement. Je souffre Les statistiques ne disent jamais l’essentiel, surtout quand il s’agit de l’action de Dieu dans les coeurs et les vies des personnes.   N’empêche qu’un certain regard posé sur l’écume de l’Histoire, y compris celle de notre Eglise chez nous actuellement, a de quoi nous inquiéter. Pour en rester à ce qui est le plus visible, il faut bien le constater :  - la proportion des catholiques en Suisse diminue inexorablement, tandis qu’explose celle des « sans appartenance religieuse » - la participation des fidèles aux célébrations liturgiques a fondu comme neige au soleil - les jeune

Qu'est-ce que l'homme ?

  Qu’est-ce que l’homme ? L’homme ! Vous l’aurez aussitôt compris : je veux évoquer tous les humains, et pas seulement la version masculine du genre…humain. Excusez-moi ! Voilà qui me fait penser à la remarque d’un austère professeur de droit canon, qui nous déclara un jour, dans un accès de précision un peu naïve : « Quand je vous parle des hommes, j’embrasse aussi toutes les femmes ». Dont acte. C’est beaucoup. Pauvres femmes ! Qu’est-ce que l’homme ? Plus sérieusement, cette question me taraude quand je parcours les informations de l’actualité telle que les médias en donnent l’inquiétant reflet. Tant de haine, tant de violence, tant de méchanceté ! Même si j’espère demeurer aussi sensible à tout le bien qui se fait à travers notre triste monde. « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? », s’écriait déjà l’auteur du psaume 8, dans une prière qui avait encore à cœur de louer Dieu pour la merveille de la créature humaine, « un peu moindre qu’un dieu, couronnée de gloire et d’h

On valse au Vatican

  On valse aussi au Vatican Vienne 1815. Dans la capitale de l’empire austro-hongrois, on vit intensément le congrès éponyme qui remodela l’Europe sous le signe de la Restauration. Et on a beaucoup dansé la valse dans les salons et les palais, entre les intrigues et les compromis. Bonne nouvelle : on danse aussi la valse au Vatican. Dans un premier temps, le dicastère pour la doctrine de la foi -approuvé par le pape François- a promulgué le 18 décembre 2023 une déclaration   - Fiducia supplicans - autorisant une « bénédiction pastorale » pour les personnes en situation irrégulière, à savoir les couples   de même sexe et les divorcés remariés. Deuxième temps : des conférences d’évêques -notamment en Afrique -ont critiqué cette déclaration en ajoutant qu’ils ne la mettraient pas en pratique dans le contexte ecclésial et culturel qui est le leur. Troisième pas, en date du 4 janvier 2024 : le Vatican s’en remet au libre jugement des autorités des Eglises locales ou régionales pou

Le célibat ! Parlons-en !

  LE CELIBAT !   PARLONS-EN ! I Co 7,32-35   Tout le monde en parle…ou presque, dans la société et dans l’Eglise. Alors, parlons-en, puisque saint Paul lui-même, dans la liturgie de ce jour, en parle aussi. Et puis nous sommes dans la chapelle de saintes religieuses, alors d’autant plus : parlons du célibat qui, selon les paroles de l’apôtre, « attache au Seigneur sans partage ». Même si ses comparaisons avec le mariage nous étonnent un peu. Les mariés seraient censés être absorbés par les soucis des affaires de ce monde, tandis que les célibataires seraient tout dévoués aux affaires du Seigneur. Qu’en pensez-vous, les religieux et religieuses de cette assemblée ? et vous surtout, les mariés, sans oublier les veufs et les veuves, et d’autres célibataires plus ou moins volontaires ? Les exégètes nous rappellent le contexte en vue d’une juste interprétation. D’une part, l’apôtre estime que ce monde caduc va bientôt basculer dans le Royaume de Dieu. Inutile donc de s’y investi

HOMELIE NOEL 2023

 NOËL 2023 C’est donc Noël, à savoir la nativité du Seigneur Jésus, car « le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ». Oui, le Fils de Dieu est devenu l’un de nous dans le mystère de l’incarnation.  Voilà ce que nous commémorons en ce jour, ce que nous célébrons en Eglise, la bonne nouvelle que nous annonçons, une fois de plus, dans notre monde, même s’il semble nous écouter ou nous entendre de moins en moins. Tel est le contexte actuel de notre société. Le vrai Noël est devenu assez original et même exotique. Mais la foi de l’Eglise demeure intacte, et donc aussi la mission d’en témoigner de la part des chrétiens que nous sommes. Oui, mais à condition de faire mémoire de tout ce mystère, et d’aller jusqu’au bout de sa course dans notre histoire, sans en perdre ni le contenu ni la manière. Une fois rappelé, dans l’adoration, l’insondable mystère du Dieu-Amour, dans la communion trinitaire, il nous faut le rejoindre dans sa décision réalisée de sauver l’humanité et notre mond

Voeux chaleureux

 NOËL 2023   -   NOUVEL AN 2024 A MA FAMILLE…  A MES SI CHERS AMI-E-S Reconnaissons-le : 2023 ne sera pas inscrit comme un « grand cru » au calendrier de l’Histoire. Guerres et violences, catastrophes climatiques, fausses routes économiques et politiques, crises dans notre Eglise : tant d’évènements ont contribué à créer une certaine ambiance qui pousse davantage au pessimisme qu’à l’espérance.  Mais ne cédons pas à la fatalité du mal. Il y a encore, en ce bas monde, des hommes et des femmes qui s’engagent courageusement pour la solidarité et la paix, des militants qui promeuvent la bonne cause écologique, des chrétiens qui s’investissent dans les Eglises pour les rendre plus « catholiques » et donc plus « réformées ».  Au lieu de déplorer les ténèbres, allumons vaillamment quelques étoiles dans la nuit, celles de la bonté, de la beauté, de la prière et de l’amour. Tels sont les vœux que je me permets de formuler, pour moi et pour vous ! Avec la grâce de Dieu ! Comment allez-vous ? Heu

De l'espérance, s.v.p.

 De l’espérance s.v.p. La déprime ! A la fin de cette année, c’est l’heure des bilans. Autant dire que 2023 traîne derrière elle des reliquats inquiétants, dangereux et même pervers. Dans la société, c’est le règne d’une loi particulièrement funeste, celle du plus fort qui sème la violence sans aucun scrupule. Dans la nature, c’est la dégradation du climat qui impacte les équilibres basiques de notre environnement. Même dans notre Eglise, l’ambiance est hélas ! plombée par la révélation de nouveaux abus. Certes, un peu partout, des hommes et des femmes de bonne volonté luttent courageusement contre cette sinistrose délétère. Mais leurs efforts semblent souvent mourir comme des vagues impuissantes sur les rivages de l’indifférence ou de l’échec. Ecoutons davantage. J’entends aussi des voix qui aspirent ardemment à un sursaut d’espérance dans le crépitement des mauvaises nouvelles à répétition.  Peut-être faut-il commencer par dresser aussi le bilan de tout le positif humain qui demeure,

Non aux excommunications esthétiques

  Non à l’excommunication esthétique ! D’un certain séjour en prison -à titre volontaire, je précise-, j’ai retenu une leçon qui a influencé ma (déjà) longue vie de ministère comme prêtre. Il ne faut jamais réduire une personne au mal qu’elle a pu faire. Mes contacts humains m’ont révélé que des criminels avaient fait beaucoup de bien avant de commettre l’irréparable, et pouvaient encore faire du bien après le retour à la liberté. J’en ai même rencontré qui rayonnaient de bonté à l’intérieur de la prison. Je repense à cela dans le contexte des conséquences à assumer après la révélation des graves abus perpétrés par des prêtres et religieux dans l’Eglise catholique. Que tout soit clair ! Les faits doivent être reconnus et assumés. La justice doit se prononcer. Les victimes ont droit à toutes les réparations possibles, avec la conscience que certaines blessures sont hélas ! irréparables. Mais est-ce réparer quoi que ce soit de dénier aux criminels tout le bien qu’ils ont pu accompl

Ecoute!... Et tais-toi?

  Ecoute !…. Et tais-toi ? Par une de ses formules dont il a le secret, le pape François appelle les Pères et Mères du Synode romain à pratiquer « l’apostolat de l’oreille », à savoir une attitude d’écoute réciproque dans le respect et la bienveillance. Il ajoute évidemment qu’il s’agit d’abord d’écouter la Parole de Dieu et les inspirations de l’Esprit, mais aussi de capter la voix des pauvres et les cris des souffrants. En ces temps si difficiles – et même douloureux- dans l’actualité du monde et de notre Eglise, j’ai essayé d’être un meilleur « apôtre de l’oreille » dans mes relations pastorales.   Et qu’est-ce que j’ai entendu ? Des lamentations de désespérance, des gémissements d’impuissance, des soupirs de tristesse. Avec ces questions presque récurrentes, y compris chez des croyants : « Où est Dieu dans tout cela ? que fait-il ? pourquoi laisse-t-il advenir tout ce mal ? » Parmi les philosophes et les théologiens patentés, la tentation est grande de donner aussitôt quelque

Homélie pour l'A Dieu à frère Masseo Caloz

 HOMELIE +Masseo Caloz Emmaüs  Lc 24,13-35 Bravo François d’Assise ! Tu as bien réussi ton coup. Masseo, c’était l’un de tes premiers compagnons, toujours près de toi. Et tu es venu chercher le nôtre, deux jours avant ta fête du 4 octobre, pour enrichir ta communauté de gloire dans la lumière pascale. Bonne fête… à tous les trois ! Jean-Joseph Caloz, devenu disciple de Jésus par le baptême, toi frère Masseo, notre humble compagnon de route humaine et chrétienne, avec nous et pour nous en pèlerinage biblique, au carrefour de l’eucharistie, en fraternité de l’Eglise en marche. Merci ! Trois pages de sa vie se tournent aujourd’hui, ou plutôt elles s’impriment définitivement ailleurs, dans le grand livre du Dieu vivant. Il s’approcha et il marchait avec eux. Jésus bien sûr, mais aussi Masseo avec lui… et avec nous. Sur la première page, celle qui a commencé dans le Valais natal de Masseo Caloz, entre montagne et vallée, voici qu’on y écrit le point final.  Cette page est remplie de souveni

Je m'explique encore...

 Je m’explique encore… J’enrage ! Je crois m’exprimer clairement, mais je constate que je ne suis pas compris. Une fois de plus, on m’attribue le souhait d’abolir le célibat en promouvant le mariage des prêtres. Que je sache, le célibat est encore un statut honorable dans la société et dans l’Eglise, y compris pour les prêtres. Etre célibataire est encore « un droit de l’homme » … et de la femme ! Beaucoup le sont par choix, d’autres par défaut, certains à la suite d’un drame, mais tous ont droit au plus grand respect. Pour ma part, je puis témoigner, après 58 ans de ministère de prêtre, que le célibat a été, dans ma vie, un bon serviteur de ma vocation. Je le dois à la grâce de Dieu, à la confiance de l’Eglise et à de très belles amitiés, notamment parmi les laïcs, hommes et femmes. Je ne veux surtout pas insinuer que je serais, parce que vrai célibataire, un meilleur prêtre que les autres. Pour moi, il ne s’agit pas de remettre en question le célibat en soi, qui peut aussi être un ch

Abus en Eglise. Aller plus loin!

 § La crise des abus dans l’Eglise catholique.   Et maintenant ? Dans la tempête médiatique qui accompagne la divulgation des abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse, peut-on encore prendre quelque recul qui ne soit pas aussitôt interprété comme une offense aux victimes ? C’est évident :  l’heure est d’abord à l’accueil douloureux de ces tristes révélations, au soutien sans faille des personnes blessées, à la réparation des torts subis et au passage par la justice pour les fauteurs de tels délits lorsqu’ils sont avérés. Ose-t-on aller jusqu’au souhait du pardon libérateur, imploré par les coupables, offert par les victimes ? C’est une grâce typiquement chrétienne qu’on ne peut que désirer dans une humble prière. Il nous faut aller beaucoup plus loin maintenant, surtout dans l’Eglise catholique, jusqu’à la conversion, jusqu’aux réformes. Encore convient-il de ne pas foncer sans réfléchir dans de nouvelles impasses. Notre Eglise doit se réformer en profondeur. Mais vouloir l’a

ABUS EN EGLISE: Et maintenant?

 Des abus dans l’Eglise catholique. Et maintenant ? Dans la tempête médiatique qui accompagne la divulgation des abus sexuels dans l’Eglise catholique en Suisse, peut-on encore prendre quelque recul qui ne soit pas aussitôt interprété comme une offense aux victimes ? C’est évident :  l’heure est d’abord à l’accueil de ces tristes révélations, au soutien des personnes blessées, à la réparation des torts subis et au passage par la justice pour les fauteurs de tels délits lorsqu’ils sont avérés.  Il nous faut aller plus loin maintenant, jusqu’à la conversion, jusqu’aux réformes. Encore convient-il de ne pas foncer sans réfléchir dans de nouvelles impasses. Car vouloir affaiblir brutalement notre Eglise dans son rayonnement, voire creuser sa tombe au milieu de nous, c’est une tentation qui n’apportera aucun bénéfice à personne. Ce serait oublier le cadeau de l’Evangile du Christ, que les Eglises n’ont cessé de proposer à notre humanité, pour son bien temporel et éternel.  Ce serait aussi f

Sémaphore oecuménique

  Sémaphore œcuménique Vous connaissez peut-être la plaisanterie -un peu bête, mais pas méchante- autour des feux de circulation qui bordent nos routes. Pour les Allemands, ils sont impératifs ; pour les Français, ils sont indicatifs ; pour les Italiens…décoratifs ! Et pour les Suisses ? me direz-vous. Eh ! bien, ça dépend des cantons! Et voilà -bizarre !- qui me fait penser à l’enjeu oecuménique du prochain Synode romain sur la synodalité comme chemin de « communion, de participation et de mission » dans notre Eglise. Comme jadis lors du Concile Vatican II (1962-1965), le pape actuel a invité des observateurs des autres Eglises chrétiennes pour ces assises réparties sur deux années. C’est dire que la dimension œcuménique est non seulement souhaitée, mais aussi pleinement assumée. Mais comment ? Si la présence de ces délégués est limitée à des échanges de type diplomatique, le feu rouge va dominer les débats. La forteresse catholique va se renforcer dans la conscience d’être la s

Homélie Assomption 2023

 Assomption de Marie  2023 Joyeuses Pâques ! Alleluia ! Rassurez-vous ! Je ne me trompe pas de calendrier. Nous fêtons aujourd’hui l’Assomption de Marie. Et précisément pour cette raison, il nous faut d’abord faire mémoire de la résurrection de Jésus. Car c’est là, dans le mystère pascal de Jésus, que se trouvent la racine et la cause de l’Assomption de Marie.  Ce mystère marial est l’une des premières conséquences de l’évènement de Pâques. Parce que Marie est la mère du Christ, donc intimement associée à son destin, l’Eglise confesse qu’à la fin de sa vie terrestre, elle a été assumée pleinement dans la gloire de son Fils, en toute sa personne, à savoir corps et âme.  Autrement dit : Quand Jésus promettait : « Je vais vous préparer une place auprès de mon Père. Là où je suis, vous serez aussi avec moi », Marie en est la première bénéficiaire, par la transfiguration de tout son être désormais entièrement assumé en Dieu.  Même si le Nouveau Testament ne dit rien de cet évènement dans le

On ferme... Et après?

On ferme... Et après ?   Dimanche 2 juillet. Chapelle du couvent des Ursulines, une communauté présente à Fribourg depuis 1634. Une religieuse me rappelle ce que je dois annoncer à la fin de la liturgie: la messe du dimanche ne sera plus célébrée dans cette jolie église du centre-ville. J'ai obtempéré, non sans émotion teintée de regret.   Car l'événement n'est pas unique dans notre bonne cité catholique. Par les temps qui courent, de nombreuses communautés apostoliques ou missionnaires ont déjà fermé leurs maisons de formation, d'éducation ou de services divers. C'est maintenant le tour des couvents et monastères, qui s'interrogent gravement sur leur avenir et devenir, en attendant une probable, voire inéluctable clôture. Incontestablement, une page se tourne dans le paysage catholique chez nous. La tristesse ne doit pas submerger notre reconnaissance. Durant des décennies et même des siècles, ces religieux -hommes et femmes- ont servi notre populat

Quelles nouvelles?

  Homélie du 2 juillet 2023 13 ème dimanche ordinaire A vous de choisir ! D’abord les bonnes nouvelles, puis les autres. Ou d’abord les mauvaises nouvelles, puis les bonnes ! Cet évangile est un étonnant mélange des unes et des autres. Le contenu est déconcertant ! Le commentaire est embarrassant ! En négatif – ou difficile à entendre et à comprendre : Pour être digne de Jésus, il faut l’aimer plus que son père, sa mère, son fils, sa fille. En Luc : il faut même les haïr ! Pour suivre Jésus, il faut d’abord prendre et porter sa croix, accepter de perdre sa vie Le programme n’est pas joyeux. On peut comprendre que certains - hésitent - s’en vont - reculent Qu’a-t-il contre la famille ? Porter sa croix Perdre sa vie Serait-ce cela la bonne nouvelle ? Le bonheur promis ? Telle est la clef d'interprétation : ces paroles sont destinées à une communauté concrète. Avec un constat : Des convertis, deve

DEUX BRAS.... DEUX MAINS...

  Deux bras… Deux mains !   Serrer la main de son père… se jeter dans les bras de sa mère… : c’est le bonheur de tout enfant. Finalement, c’est aussi une belle joie à tout âge, quand on a la chance d’avoir encore ses parents proches de soi. Mon père et ma mère sont partis depuis longtemps, mais j’aime tenir dans mes bras une personne âgée, comme si je retrouvais un peu mes chers parents dans ce geste d’affection. Et j’aime aussi contempler les mains de nos seniors. Elles en disent tellement, en silence, sur leurs joies et leurs peines, sur leurs travaux et leurs amours. Elles suscitent en moi une profonde action de grâces. Une prière très simple conclut chacune de mes journées : « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit. » Quand je communie à la messe, j’imagine aussi que, d’une manière mystérieuse, le Seigneur me prend dans ses bras. Dans la Bible, Dieu n’est-il pas présenté comme un Père ? Et n’a-t-il pas aussi un cœur de mère ? Et je réfléchis. Je crois que Dieu a d

Silence n'est pas mutisme

 Silence n’est pas mutisme C’est l’histoire d’une grand-maman. Sa lettre ressemble à un appel au secours. Convaincus par le dogme du « ils choisiront eux-mêmes plus tard », les parents de ses petits-enfants n’ont rien transmis de religieux à leur progéniture. « Rien, rien, le néant », explique, navrée, la pieuse grand-mère.  Car ses adolescents se posent beaucoup de questions. A l’un d’entre eux, un copain musulman fournit de nombreuses réponses. La grand-maman estime qu’il y a mieux dans le christianisme. Elle me demande de provoquer d’urgence une réunion de famille pour réaliser une évangélisation express avant qu’il ne soit trop tard… Vaste programme ! Au temps du communisme triomphant, notre Eglis, persécutée, était devenue « l’Eglise du silence ». Elle devait s’abstenir de toute démonstration ou déclaration publique. Mais rien n’empêchait certains témoins courageux– à leurs risques et périls- de diffuser discrètement une catéchèse, notamment via les grands-mamans. Chez nous actuel

Pentecôte 2023

    Pentecôte 2023     L'esprit c'est quoi ? Le Saint-Esprit, c'est qui ? On peut se triturer l'esprit- le nôtre- pour répondre à ces questions, de manière intellectuelle… nous ne serons jamais au clair avec ce mystère, ·        qui vit au cœur de Dieu-Trinité, ·        qui irradie l'univers ·        qui habite même nos profondeurs humaines. Tout cela, selon la révélation qu'en fit Jésus le Christ, lui-même pleinement rempli de cette divine présence dans son être et pour sa mission. Finalement, le chemin le plus sûr pour connaître et apprécier l'Esprit-Saint, c'est de le reconnaître et de l'accueillir dans ses effets et ses fruit,s à la fois tout   "spirituels" et profondément humains.   Telle est la leçon de la Pentecôte. + Un bruit soudain : car l'Esprit a quelque chose d'important à nous communiquer, une parole d'inspiration intérieure, mais aussi un message entre les lignes de la Parole biblique