DEUX BRAS.... DEUX MAINS...
Deux bras… Deux mains !
Serrer la main de son père… se jeter dans les bras de sa
mère… : c’est le bonheur de tout enfant. Finalement, c’est aussi une belle
joie à tout âge, quand on a la chance d’avoir encore ses parents proches de
soi.
Mon père et ma mère sont partis depuis longtemps, mais
j’aime tenir dans mes bras une personne âgée, comme si je retrouvais un peu mes
chers parents dans ce geste d’affection. Et j’aime aussi contempler les mains
de nos seniors. Elles en disent tellement, en silence, sur leurs joies et leurs
peines, sur leurs travaux et leurs amours. Elles suscitent en moi une profonde
action de grâces.
Une prière très simple conclut chacune de mes
journées : « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit. »
Quand je communie à la messe, j’imagine aussi que, d’une manière mystérieuse,
le Seigneur me prend dans ses bras. Dans la Bible, Dieu n’est-il pas présenté
comme un Père ? Et n’a-t-il pas aussi un cœur de mère ?
Et je réfléchis.
Je crois que Dieu a deux bras pour nous faire signe et
nous embrasser : la bonté et la beauté. Oui, la bonté -un autre nom de
l’amour-, et la beauté, tellement vitale dans notre monde pas toujours très admirable.
La bonté, elle se
manifeste par d’innombrables gestes de tendresse et de pardon, de compassion et
de petits bonheurs partagés. Et la beauté resplendit dans la nature, et aussi
sur les visages humains, y compris quand ils sont burinés par les années, les
échanges de regards et de baisers. Et les épreuves aussi.
Dieu est bon, Dieu est beau !
Je fais cependant un pas de plus. J’ai l’impression que les
mains de Dieu se confondent parfois avec les nôtres. Nous lui prêtons nos mains pour créer du
beau, pour répandre du bon, car la bonté et la beauté qui viennent de lui
passent souvent par nous pour aller vers les autres.
Je le sais : on ne peut pas faire des miracles. Mais
je crois qu’il suffit parfois d’un coup de main pour exprimer de l’amitié qui
réchauffe le coeur, qu’il suffit de lever le petit doigt pour montrer de la beauté
qui émerveille l’esprit. A la fin d’un concert, on applaudit des deux mains.
Les bras de Dieu, nos mains humaines : une
excellente collaboration, une joyeuse communion !
Claude Ducarroz
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