Quelles nouvelles?

 

Homélie du 2 juillet 2023

13ème dimanche ordinaire


A vous de choisir !

D’abord les bonnes nouvelles, puis les autres.

Ou d’abord les mauvaises nouvelles, puis les bonnes !

Cet évangile est un étonnant mélange des unes et des autres.


Le contenu est déconcertant ! Le commentaire est embarrassant !


    En négatif – ou difficile à entendre et à comprendre :


  • Pour être digne de Jésus, il faut l’aimer plus que son père, sa mère, son fils, sa fille.

En Luc : il faut même les haïr !

  • Pour suivre Jésus, il faut d’abord prendre et porter sa croix, accepter de perdre sa vie

Le programme n’est pas joyeux. On peut comprendre que certains

- hésitent

- s’en vont

- reculent

  • Qu’a-t-il contre la famille ?

  • Porter sa croix

  • Perdre sa vie

    • Serait-ce cela la bonne nouvelle ?

    • Le bonheur promis ?

    Telle est la clef d'interprétation : ces paroles sont destinées à une communauté concrète.

Avec un constat :

Des convertis, devenus disciples, ont dû faire des choix cruciaux :

  • S’opposer aux pressions, voire aux persécutions dans leurs familles

  • Certains ont donné, offert leur vie par fidélité au Christ.

Matthieu rappelle que Jésus l’avait prévu, annoncé : c'est une une leçon toujours d’actualité !

Si Jésus devient le tout d’une vie, l’Evangile est le trésor absolu. Il ne s’agit pas de mépriser tout le reste, mais de faire passer la communion au Christ avant tout le reste, et même avant sa propre vie.


Tels sont les martyrs, témoins : - d’un coup ou au goûte à goûte de la vie.

    N'y voyons pas une fascination de la mort, du masochisme, mais la condition pour aimer et suivre par amour quelqu’un :

- qui nous aime

- qui a donné sa vie pour nous

- qui nous promet la vie éternelle par sa résurrection

Au total, nous sommes les grands gagnants : « Qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera »

  • Passons maintenant au positif, les bonnes nouvelles, en forme de feuille de route très dynamique et prometteuse - cf. Récompense.

      D'abord accueillir vraiment l’autre, c’est accueillir le Christ lui-même

  • Cela vaut pour la vie en Eglise :

- les apôtres

- les prophètes

- les justes

    Mais aussi dans la société, dans nos relations et rencontres, dans les familles : considérer les tout-petits comme d’autres disciples : frères et sœurs en Christ.

Et leur donner ce dont ils ont besoin dans la mesure de nos possibilités, ne serait-ce qu' »un simple verre d’eau fraîche... » ou davantage...


Comment ne pas penser à Jésus lui-même ?

Cf. au puits de la Samaritaine : « donne-moi à boire ... »

Cf. Jésus sur la croix : « j’ai soif... »


Tout cela nous invite à une spiritualité et une pratique

- de la générosité

- du partage

qui sont toujours une rencontre avec Jésus, que nous le sachions ou non. Mais il vaut mieux le savoir et y croire ! Cf : Mt. 25 : « j’avais faim.... », « tout ce que vous faites au plus petits de mes frères, c'est à moi que vous le faites »


Tel est notre beau programme d’été, de vacances. !


Claude Ducarroz

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