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Oecuménisme. Un nouveau souffle SVP

 Œcuménisme ! Un nouveau souffle, S.V.P. L’oecuménisme s’essouffle. Il est même en grave difficulté respiratoire. C’est ce que j’entends dire autour de moi. C’est aussi ce que je constate parfois. L’élan a faibli, l’intérêt a baissé, l’investissement est devenu marginal, les rassemblements sont maigres. Il faut le reconnaître : dans les communautés chrétiennes chez nous, la tête et le cœur sont ailleurs. Tentons une explication.  L’œcuménisme est peut-être victime de son propre succès. Après le concile Vatican II, et portée par d’ardents pionniers et témoins, la passion pour l’unité de l’Eglise a provoqué de féconds rapprochements. Les hauts responsables des Eglises se sont souvent rencontrés dans une cordiale fraternité. Les spécialistes en exégèse et en théologie ont dialogué avec des compétences partagées, jusqu’à produire des documents de remarquable convergence, voire des accords bénis. Et le peuple a largement suivi, que ce soit dans la prière en commun, dans des hospita...

Homélie Noël 2024

 NOEL 2024 Joyeux Noël ! Lequel ? Je ne parle pas du Noël commercial qui brille encore de mille feux, signe d’un immense besoin de lumière, et aussi de consommations de toutes sortes, dans les creux des corps et des cœurs. Je ne parle même pas du Noël des solidarités qui ruissellent dans toutes sortes d’initiatives bienvenues, signe de beaucoup de bienveillances et de générosités, jusqu’au milieu des erreurs et des horreurs de notre temps. Merci à celles et ceux qui ajoutent de la lumière et de l'amour dans nos nuits. Je parle du vrai Noël, à savoir une nativité, une naissance. Et même de trois. Car il y a, en vérité, trois Noëls dans le mystère du Christ. Et autant dans notre humaine destinée.  I .  A. « Engendré, non pas créé », chante le Credo. Engendré comme Verbe et Fils, éternellement, du Père dans l’Esprit. Premier Noël trinitaire chez Jésus. Il convient de rester humblement à genoux devant un tel mystère, quand l’Amour majuscule se déploie depuis toujours en trois...

Visitation...Noël...et + Pierre Huwiler

  HOMELIE 4ème dim. Avent 2024 VISITATION +Pierre Huwiler Comment transformer une visite en une visitation ? That is the question. Pas de soucis pour les visites. Il y en a et il y en aura beaucoup en ces jours particulièrement propices aux rendez-vous dans les familles, entre amis et même dans les entreprises. Ce que beaucoup nomment actuellement les « fêtes de fin d’année », tandis que certains vont jusqu’à s’interdire de parler de Noël puisque ça pourrait évoquer -Ô scandale, crime de lèse laïcité ! – la naissance de Jésus de Nazareth, un juif et peut-être même un chrétien. Mais revenons à cet évangile de la Visitation. Pour faire une vraie visitation, il faut d’abord, comme Marie de Nazareth, sortir, se mettre en route, bouger, en soi et autour de soi. Donc, quelque part, quitter ses habitudes, son confort. Pas pour accomplir une banale visite de courtoisie dictée par le devoir, mais « en hâte, avec empressement », selon Marie, tellement elle ressentait le besoin intérieur de r...

Vers Noël! Comment?

 Les bons sens de Noël Plus la fête de Noël se rapproche, plus je sens monter autour de moi -et parfois aussi en moi- des sentiments de tristesse et de découragement. Au vu du spectacle offert par les actualités du monde, ne sommes-nous pas tous tentés de fermer nos yeux pour ne plus voir, de nous boucher les oreilles pour ne plus entendre ? Car il y a un tel fossé entre le message du proche Noël et les tragiques évènements qui font la une des médias. Prendre des distances, fuir la déprime collective, se réfugier ailleurs, simplement pour survivre.  Qui n’a pas éprouvé, à un moment ou un autre, une forte envie de lâcher prise pour échapper aux vertiges de l’impuissance toxique face aux erreurs et horreurs qui scarifient notre humanité ? Et pourtant il nous faut continuer de vivre, humainement et si possible chrétiennement, dans cette société telle qu’elle est. Pénible fatalité ! Rude devoir ! Je rouvre mes yeux et mes oreilles. Il y en a toujours deux. L’un et l’une pour affro...

Honneur aux parents!

 Honneur aux parents ! Le hasard fait que, à la faveur de mes promenades de santé quotidiennes, je croise souvent sur ma route d’étranges attelages. Tantôt perchés sur des vélos, tantôt attachés dans des charrettes, des enfants de tous âges sont ainsi transportés par un parent qui affronte avec audace les risques de la circulation urbaine. Ils m’émeuvent, et parfois ils m’inquiètent, ces bambins soumis aux aléas des tels transports de fortune. Mais je constate aussi qu’ils semblent se trouver très bien, là, dans le flot mobile de la vie fort complexe. J’admire ces prouesses des nouvelles relations familiales et je prie pour ces passants aux multiples visages illuminés par tant de sourires.  Et je pense aux merveilles d’amour à offrir et aux charges de travail à assumer quand on donne la vie à des enfants.  Le plus souvent aujourd’hui – mais pas toujours-, le don de la vie a été réfléchi, désiré et même programmé en toute responsabilité. Mais quel saut extraordinaire dans ...

Entre abus et synode

 Après les abus et avant le synode   I La grave crise des abus dans l’Eglise catholique a provoqué – et provoque encore – de profondes souffrances chez les victimes, des sentiments et ressentiments d’aversion dans le grand public et de nécessaires remises en question au sein de la communauté chrétienne. Le soin des victimes reste prioritaire puisqu’elles ont droit à compassion et compensation pour accompagner leur chemin de guérison. Comment sortir d’une telle épreuve par un processus de résilience qui aboutisse à d’intenses réformes dans la manière de penser et d’agir, notamment à propos des ministères en Eglise ? Sous la forme générique de cléricalisme, le Pape François a identifié une sorte de « maladie originelle » qu’il faut combattre pour une meilleure santé et sainteté de tout le peuple de Dieu. Il l’a décrite et la déplore en des termes sévères : « fléau qui ruine le peuple de Dieu, perversion de l’Eglise, carricature de la vocation reçue ». Et surtout il convoque...

Le jugement qui bouscule l'Eglise catholique

 Le jugement qui bouscule l’Eglise catholique Le 24 juin 2024, deux évêques belges – le cardinal Jozef de Kesel et Mgr Luc Terlinden – ont été condamnés par le tribunal de Malines à payer une amende de 1500 euros pour délit de discrimination de genre. Cette somme sera remise à Veer Duchausoit, une femme qui s’est vu refuser l’accès à la formation en vue du diaconat, au motif que ce ministère, dans l’Eglise catholique, est strictement réservé aux hommes (mâles). Que peut-on penser de cette décision émanant d’un tribunal civil à l’encontre de prélats qui n’ont fait qu’appliquer la doctrine et la pratique en vigueur dans toute l’Eglise catholique ? Il faut d’abord avoir la loyauté de le reconnaître : exclure un fidèle catholique d’un bien du Royaume de Dieu – ici l’accès possible aux ministères ordonnés (diaconat, prêtrise, épiscopat) -pour la seule raison que ce fidèle est une femme constitue une discrimination.  Certes, tout ce qui vient du Christ est accordé sous le bénéfice d...

Vive l'identité ! Laquelle ?

  Vive l’identité ! Laquelle ? Qui es-tu ? La recherche d’identité est souvent une quête passionnée, parfois frénétique, dans de nombreux domaines de la vie humaine. Au niveau de la sexualité, il est devenu presque banal de chercher – pour la découvrir, voire la décider- sa véritable identité parmi les possibles désormais élargis à toutes sortes de genres. Dans la culture, il est important de savoir reconnaitre, en les illustrant, les richesses de son trésor, tantôt hérité de la tradition, tantôt augmenté de nouvelles créations. Les religions, à leur tour, ont insisté sur leur apport essentiel dans l’édification des identités personnelles et collectives. Et les politiques s’en mêlent, surtout actuellement en France. On craint, semble-t-il, d’y perdre son identité par l’arrivée « invasive » de cultures et religions alternatives, qui pourraient menacer, voire miner l’identité ancestrale du peuple gaulois. Des sentiments et ressentiments qui circulent auss...

Pentecôte 2024

 Pentecôte 2024 Actes des apôtres 2,1-11 Du vent et du feu ! On connaît les conséquences : un incendie.  Et aussitôt l’appel aux pompiers pour éteindre -si possible- le sinistre. Dans la lecture des Actes, il y a aussi du vent et du feu, ceux de l’Esprit, de l’Evangile. Mais les conseils sont très différents. Il ne faut surtout pas éteindre cet incendie. Au contraire : le favoriser, le propager. On n’appelle pas les pompiers, on recherche des incendiaires ! Ici, le vent, c’est la force vitale, la puissance divine, les énergies de l’Esprit. Et le feu, c’est l’amour, comme une bonne nouvelle qui fait chaud au cœur et éclaire le chemin.  C’est le feu du Dieu-Amour, car il faut le savoir et le faire savoir : Dieu nous aime, nous sommes les bien-aimés de l’Amour même. Il nous demande seulement d’aimer – ne serait-ce qu’un peu- comme lui, à la suite de Jésus. Examinons l’incendie spirituel de plus près. Il se propage en trois directions. Il y a d’abord l’assemblée des frères et...

Pêche à la ligne

  Pêche à la ligne Si j’en crois les évangiles, Jésus (de Nazareth) aimait cheminer au bord du lac de Tibériade, dit aussi « mer de Galilée » ou « lac de Gennésareth ». Sur ces rives ou sur ces flots, tant d’évènements se sont produits, qui ont marqué à jamais le ministère du Christ et la vocation de ses apôtres. Là, près du lac, il a rencontré et appelé ses premiers disciples, il a annoncé l’évangile aux foules en leur parlant du Royaume. Que ce soit au début de sa mission ou après sa résurrection, Jésus a connu l’expérience de la pêche « sans rien prendre », que sa bonté a transformée en pêche miraculeuse. Pas pour épater la galerie apostolique, mais pour inviter certains pêcheurs à un changement de vie radical.   Pierre le premier, puis tous les autres, devinrent donc des « pêcheurs d’hommes ». « Et laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent à la suite de Jésus. » Mc 1,20 A ce propos, il est toujo...

Quel avenir pour les ministères dans notre Eglise?

 Notre Eglise catholique Amour, douleurs, questions, espoir ! Je l’aime Autant l’avouer tout de suite : j’aime l’Eglise, l’Eglise des Eglises, celle qui nous vient de Jésus, celle qui est animée par son Esprit. Il y a 59 ans que je sers l’Evangile comme prêtre dans cette Eglise-là, certes très imparfaitement, mais aussi -je crois pouvoir le dire en toute humilité- sincèrement et même joyeusement. Je souffre Les statistiques ne disent jamais l’essentiel, surtout quand il s’agit de l’action de Dieu dans les coeurs et les vies des personnes.   N’empêche qu’un certain regard posé sur l’écume de l’Histoire, y compris celle de notre Eglise chez nous actuellement, a de quoi nous inquiéter. Pour en rester à ce qui est le plus visible, il faut bien le constater :  - la proportion des catholiques en Suisse diminue inexorablement, tandis qu’explose celle des « sans appartenance religieuse » - la participation des fidèles aux célébrations liturgiques a fondu comme neige au s...

Qu'est-ce que l'homme ?

  Qu’est-ce que l’homme ? L’homme ! Vous l’aurez aussitôt compris : je veux évoquer tous les humains, et pas seulement la version masculine du genre…humain. Excusez-moi ! Voilà qui me fait penser à la remarque d’un austère professeur de droit canon, qui nous déclara un jour, dans un accès de précision un peu naïve : « Quand je vous parle des hommes, j’embrasse aussi toutes les femmes ». Dont acte. C’est beaucoup. Pauvres femmes ! Qu’est-ce que l’homme ? Plus sérieusement, cette question me taraude quand je parcours les informations de l’actualité telle que les médias en donnent l’inquiétant reflet. Tant de haine, tant de violence, tant de méchanceté ! Même si j’espère demeurer aussi sensible à tout le bien qui se fait à travers notre triste monde. « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? », s’écriait déjà l’auteur du psaume 8, dans une prière qui avait encore à cœur de louer Dieu pour la merveille de la créature humaine, « un peu moindre qu’un dieu, couronnée de gloire et...

On valse au Vatican

  On valse aussi au Vatican Vienne 1815. Dans la capitale de l’empire austro-hongrois, on vit intensément le congrès éponyme qui remodela l’Europe sous le signe de la Restauration. Et on a beaucoup dansé la valse dans les salons et les palais, entre les intrigues et les compromis. Bonne nouvelle : on danse aussi la valse au Vatican. Dans un premier temps, le dicastère pour la doctrine de la foi -approuvé par le pape François- a promulgué le 18 décembre 2023 une déclaration   - Fiducia supplicans - autorisant une « bénédiction pastorale » pour les personnes en situation irrégulière, à savoir les couples   de même sexe et les divorcés remariés. Deuxième temps : des conférences d’évêques -notamment en Afrique -ont critiqué cette déclaration en ajoutant qu’ils ne la mettraient pas en pratique dans le contexte ecclésial et culturel qui est le leur. Troisième pas, en date du 4 janvier 2024 : le Vatican s’en remet au libre jugement des autorité...

Le célibat ! Parlons-en !

  LE CELIBAT !   PARLONS-EN ! I Co 7,32-35   Tout le monde en parle…ou presque, dans la société et dans l’Eglise. Alors, parlons-en, puisque saint Paul lui-même, dans la liturgie de ce jour, en parle aussi. Et puis nous sommes dans la chapelle de saintes religieuses, alors d’autant plus : parlons du célibat qui, selon les paroles de l’apôtre, « attache au Seigneur sans partage ». Même si ses comparaisons avec le mariage nous étonnent un peu. Les mariés seraient censés être absorbés par les soucis des affaires de ce monde, tandis que les célibataires seraient tout dévoués aux affaires du Seigneur. Qu’en pensez-vous, les religieux et religieuses de cette assemblée ? et vous surtout, les mariés, sans oublier les veufs et les veuves, et d’autres célibataires plus ou moins volontaires ? Les exégètes nous rappellent le contexte en vue d’une juste interprétation. D’une part, l’apôtre estime que ce monde caduc va bientôt basculer dans le ...

HOMELIE NOEL 2023

 NOËL 2023 C’est donc Noël, à savoir la nativité du Seigneur Jésus, car « le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ». Oui, le Fils de Dieu est devenu l’un de nous dans le mystère de l’incarnation.  Voilà ce que nous commémorons en ce jour, ce que nous célébrons en Eglise, la bonne nouvelle que nous annonçons, une fois de plus, dans notre monde, même s’il semble nous écouter ou nous entendre de moins en moins. Tel est le contexte actuel de notre société. Le vrai Noël est devenu assez original et même exotique. Mais la foi de l’Eglise demeure intacte, et donc aussi la mission d’en témoigner de la part des chrétiens que nous sommes. Oui, mais à condition de faire mémoire de tout ce mystère, et d’aller jusqu’au bout de sa course dans notre histoire, sans en perdre ni le contenu ni la manière. Une fois rappelé, dans l’adoration, l’insondable mystère du Dieu-Amour, dans la communion trinitaire, il nous faut le rejoindre dans sa décision réalisée de sauver l’humanité et n...

Voeux chaleureux

 NOËL 2023   -   NOUVEL AN 2024 A MA FAMILLE…  A MES SI CHERS AMI-E-S Reconnaissons-le : 2023 ne sera pas inscrit comme un « grand cru » au calendrier de l’Histoire. Guerres et violences, catastrophes climatiques, fausses routes économiques et politiques, crises dans notre Eglise : tant d’évènements ont contribué à créer une certaine ambiance qui pousse davantage au pessimisme qu’à l’espérance.  Mais ne cédons pas à la fatalité du mal. Il y a encore, en ce bas monde, des hommes et des femmes qui s’engagent courageusement pour la solidarité et la paix, des militants qui promeuvent la bonne cause écologique, des chrétiens qui s’investissent dans les Eglises pour les rendre plus « catholiques » et donc plus « réformées ».  Au lieu de déplorer les ténèbres, allumons vaillamment quelques étoiles dans la nuit, celles de la bonté, de la beauté, de la prière et de l’amour. Tels sont les vœux que je me permets de formuler, pour moi et pour vous ! Avec la g...

De l'espérance, s.v.p.

 De l’espérance s.v.p. La déprime ! A la fin de cette année, c’est l’heure des bilans. Autant dire que 2023 traîne derrière elle des reliquats inquiétants, dangereux et même pervers. Dans la société, c’est le règne d’une loi particulièrement funeste, celle du plus fort qui sème la violence sans aucun scrupule. Dans la nature, c’est la dégradation du climat qui impacte les équilibres basiques de notre environnement. Même dans notre Eglise, l’ambiance est hélas ! plombée par la révélation de nouveaux abus. Certes, un peu partout, des hommes et des femmes de bonne volonté luttent courageusement contre cette sinistrose délétère. Mais leurs efforts semblent souvent mourir comme des vagues impuissantes sur les rivages de l’indifférence ou de l’échec. Ecoutons davantage. J’entends aussi des voix qui aspirent ardemment à un sursaut d’espérance dans le crépitement des mauvaises nouvelles à répétition.  Peut-être faut-il commencer par dresser aussi le bilan de tout le positif humain qui...

Non aux excommunications esthétiques

  Non à l’excommunication esthétique ! D’un certain séjour en prison -à titre volontaire, je précise-, j’ai retenu une leçon qui a influencé ma (déjà) longue vie de ministère comme prêtre. Il ne faut jamais réduire une personne au mal qu’elle a pu faire. Mes contacts humains m’ont révélé que des criminels avaient fait beaucoup de bien avant de commettre l’irréparable, et pouvaient encore faire du bien après le retour à la liberté. J’en ai même rencontré qui rayonnaient de bonté à l’intérieur de la prison. Je repense à cela dans le contexte des conséquences à assumer après la révélation des graves abus perpétrés par des prêtres et religieux dans l’Eglise catholique. Que tout soit clair ! Les faits doivent être reconnus et assumés. La justice doit se prononcer. Les victimes ont droit à toutes les réparations possibles, avec la conscience que certaines blessures sont hélas ! irréparables. Mais est-ce réparer quoi que ce soit de dénier aux criminels tout le bien qu...

Ecoute!... Et tais-toi?

  Ecoute !…. Et tais-toi ? Par une de ses formules dont il a le secret, le pape François appelle les Pères et Mères du Synode romain à pratiquer « l’apostolat de l’oreille », à savoir une attitude d’écoute réciproque dans le respect et la bienveillance. Il ajoute évidemment qu’il s’agit d’abord d’écouter la Parole de Dieu et les inspirations de l’Esprit, mais aussi de capter la voix des pauvres et les cris des souffrants. En ces temps si difficiles – et même douloureux- dans l’actualité du monde et de notre Eglise, j’ai essayé d’être un meilleur « apôtre de l’oreille » dans mes relations pastorales.   Et qu’est-ce que j’ai entendu ? Des lamentations de désespérance, des gémissements d’impuissance, des soupirs de tristesse. Avec ces questions presque récurrentes, y compris chez des croyants : « Où est Dieu dans tout cela ? que fait-il ? pourquoi laisse-t-il advenir tout ce mal ? » Parmi les philosophes et le...

Homélie pour l'A Dieu à frère Masseo Caloz

 HOMELIE +Masseo Caloz Emmaüs  Lc 24,13-35 Bravo François d’Assise ! Tu as bien réussi ton coup. Masseo, c’était l’un de tes premiers compagnons, toujours près de toi. Et tu es venu chercher le nôtre, deux jours avant ta fête du 4 octobre, pour enrichir ta communauté de gloire dans la lumière pascale. Bonne fête… à tous les trois ! Jean-Joseph Caloz, devenu disciple de Jésus par le baptême, toi frère Masseo, notre humble compagnon de route humaine et chrétienne, avec nous et pour nous en pèlerinage biblique, au carrefour de l’eucharistie, en fraternité de l’Eglise en marche. Merci ! Trois pages de sa vie se tournent aujourd’hui, ou plutôt elles s’impriment définitivement ailleurs, dans le grand livre du Dieu vivant. Il s’approcha et il marchait avec eux. Jésus bien sûr, mais aussi Masseo avec lui… et avec nous. Sur la première page, celle qui a commencé dans le Valais natal de Masseo Caloz, entre montagne et vallée, voici qu’on y écrit le point final.  Cette page est remp...