On a sauvé saint Nicolas
OUF ! ON A SAUVE SAINT NICOLAS !
Vous ne savez pas la dernière ? Dimanche passé, j’ai appris par mes réseaux célestes secrets que notre brave saint Nicolas avait décidé de supprimer sa visite traditionnelle à Fribourg le samedi 6 décembre prochain, jour exact de sa fête.
J’en tremble encore d’effroi !
Et pourquoi donc ? me direz-vous ! C’est que le saint homme est entré ce jour-là dans une colère plus noire que sainte. « Quoi ? disait-il, dans cette cité si chère à mon cœur, des milliers de ferventes personnes vont bientôt me vénérer comme l’ami privilégié des enfants…, et leurs autorités refusent d’accueillir un enfant blessé de Gaza. C’en est trop, répétait le patriarche très fâché. Pas de Fribourg cette année » !
On peut le comprendre. Car on raconte encore qu’il avait sorti vivants d’un saloir maudit trois enfants innocents promis à la mort par un cruel boucher. Et les enfants de Gaza, tout aussi innocents et tout aussi malheureux, ne mériteraient pas d’être soignés à Fribourg ? « Dites-leur, confiait saint Nicolas, je les reconnaitrai, les sept pères fouettards qui ont pris cette méchante décision. Dites-leur qu’ils auront bientôt de mes nouvelles, peut-être aux prochaines élections ! »
Heureusement un choeur d’anges, habillés de noir et blanc et emmenés par sainte Catherine et sainte Barbe, a réussi à calmer l’indignation compréhensible de notre saint patron. Il semble même que les tristes pères fouettards soient revenus à de meilleurs sentiments. Mieux vaut tard que jamais.
Enfin, encore un secret : saint Nicolas avait prévu de cacher dans sa hotte l’enfant de Gaza refusé à Fribourg. Et de le montrer guéri devant la rosace de la cathédrale.
On peut encore croire aux miracles !
Claude Ducarroz
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